Du Big Bang au Beauf: une bavure cosmique

Tentative de rétrospective cosmique écrite dans les années 80…

Avertissement au lecteur

Cet ouvrage, seule véritable et exhaustive encyclopédie du savoir contemporain, transgressant allègrement les frontières entre les sciences les plus absconses et les plus ésotériques, en extrayant la substantifique moelle, livrera au lecteur qui ne lassera à juste titre de s’ébaudir, un résumé chronologique et néanmoins fulgurant de circoncision, de l’évolution Universelle, de son origine, à son aboutissement : Le beauf.

Chaque chapitre présente un chaînon de cette évolution, et est égayé de citations, apportant si besoin en était, une caution intellectuelle à ces pages qu’il me répugne de qualifier de modestes.
Certaines sont extraites d’un travail de l’auteur, à paraître, sur les citations douteuses d’auteurs qui ne le sont pas moins.

(1) L’ absence de pluriel fort singulière du titre de ce paragraphe, ne présage en rien du succès fulgurant de cet ouvrage

Le big bang


« Au commencement il n’y avait rien…Au Nord et au Sud du néant s’étendaient des régions de glace et de feu, Niflheim et Muspelheim. La chaleur de Muspelheim fit fondre un peu de glace de Niflheim et des gouttes du liquide naquît un géant : Ymer. Que mangeait-il ? Il semble qu’il y avait aussi une vache, Audhumla. Mais cette vache, que mangeait-elle ? Il semble qu’il devait-y avoir aussi du sel… »
Steven Weinberg : « Les trois premières minutes de l’univers »

Prélude au Big Bang
Avant le Big Bang, l’espace était inter-sidérant. Il était totalement vide, à l’exception d’un point. Ce point, bien que petit, était extrêmement lourd — les astrophysiciens et les assureurs disent infiniment massif —
Pour être honnête il y avait de l’énergie autour, et à revendre il y en avait, mais on ne savait point à qui. C’était d’une telle tristesse que l’on appelait ça l’énergie du désespoir. L’homme n’était pas encore né, ce qui à cet instant le différenciait du bœuf moyen qu’il allait devenir et de ce fait il n’avait pas encore eu l’esprit d’inventer Dieu. Lors, on se demandait comment la situation allait pouvoir se décoincer. Personne, et pour cause, n’ayant d’objection à formuler la solution d’une explosion initiale salvatrice fut adoptée à l’inanité moins une voix (impénétrable), celle de Dieu.
Cet événement improbable qui aurait fait pouffer le premier imbécile venu, traversa les millénaires incognito, survécut à l’obscurantisme et à l’hérétisme le plus torride. Subrepticement au début du 20ème siècle, quelques savants de notre vieille Europe (Gamow, Friedmann et Lemaitre notamment), se penchèrent sur l’angoissante question de nos origines et proposèrent fort opportunément une théorie du gros boum, que pour des raisons évidentes de crédibilité, ils rebaptisèrent ‘Big Bang’.
Le modèle d’interprétation de l’univers associé, fut nommé  » modèle standard « , les modèles hauts de gamme atteignant des prix … astronomiques.
Plus récemment, le mathématicien anglais Stephen Hawking dans un best stellaire mondial, nous proposa une approche de théorie unifiée de l’Univers très sophistiquée ou supposée telle puisque aucun mortel à ce jour n’y a encore entravé que dalle.
Son texte, abscons comme la lune, abordant sans échauffement préalable : l’épistémologie de la cosmologie, Dieu, les différentes directions du temps (respectivement normale, entropique, à rebrousse montre) et cerise sur le gâteau, la simplissime physique du trou noir. Profitant de l’occasion qui nous est donnée et de son extême coercition, nous nous arrêterons quelques instants sur cet objet étonnant, clé de la compréhension du Big Bang.

Le trou noir
Pour la plèbe, le trou noir est un truc troublant et tout noir. Ce raccourci saisissant, et très porteur de sens témoigne de la pertinence de l’intuition populaire. Nous allons tenter cependant de mieux le caractériser.
Le trou noir a la forme d’un point, sans dimension, sans prétention non plus et donc, bien que cela nous importe peu, très facile à dessiner.
Les Austro-physiciens — qui dépassent de loin ceux qu’Hongrois cosmologues – nous apprennent qu’il est extrêmement massif et attirant (?) , que tout ce qui l’environne tombe irrémédiablement à l’intérieur. Particules de matière, satellites égarés, et même les faux-jetons lumineux, pleins de l’énergie du désespoir sus évoquée, restent piégés en son sein. Alors sombrement, le trou irradie noir au firmament. C’est ce que G. Lucas appelle  » le coté obscur de la force », le coté trou du noir, le disputant au coté noir du trou.
La puissance de ce  » puits gravitationnel « , est telle que l’espace-temps se courbe alentour et qu’en dernier ressort, le trou peut se tomber dedans. Pour faire une analogie simple, c’est un peu comme lorsque ma femme se couche le soir, le coté massif l’emportant définitivement sur le coté attirant et que le lit s’affaisse brutalement du coté de la sienne, qu’elle a volumineuse. Je me sens alors glisser (suis-je irrésistiblement attiré ?) vers la moitié de lit de ma symbolique moitié. A ce moment précis les ténèbres s’emparent de la pièce et je redoute que ma femme soit devenue un piège à particules, alors qu’elle a simplement décidé d’un commun accord avec elle-même, d’éteindre la lampe de chevet.

L’origine de l’univers

Partons donc de l’hypothèse, pustulons tels les logiciens pubères, qu’un super trou noir, celui du Big Bang, contienne la totalité de l’Univers (sauf ma femme), on peut dès lors concevoir aisément qu’une explosion — certainement due au gaz — puisse redonner naissance à tout l’univers, mais éventuellement dans le désordre.
Cette audacieuse hypothèse, dite  » hypothèse à moi « , rend non fondée toutes les interrogations sur l’origine du Big Bang, la naissance du temps et la naissance de la matière à partir de rien.
Résumons nous : Au début il n’y avait rien mais tout était dedans, et donc alors bien sûr .

L’après Big Bang
Suite à l’explosion les particules ont pris peur et se sont enfuies. De plus il faisait extrêmement chaud, quelques dizaines de milliards de degrés, et donc les particules étaient très énervées. Il a fallu attendre quelques milliards d’années (en fait tout se mesure en milliard c’est pas compliqué) pour que ça se calme, température estivale et gravité aidant, des atomes ont pu se constituer, puis des molécules, puis des petites crottes de matière, des étoiles et des planètes.
En 1964, deux chercheurs américains, Penzias et Wilson enfoncèrent le clou en découvrant l’existence d’un rayonnement et d’un grand magasin Galaxy fossiles : le premier à 3 degrés Kelvin, au fond de l’univers, le deuxième aux abords de la place d’Italie, prouvant le bien fondé de la théorie.
Le  » alimentaire, mon cher Wilson !  » que poussa Penzias ce jour là, bien qu’obscur passa à la postérité.

Les forces fondamentales

« Hors de l’enveloppe du monde, les corps se rassemblent et confluent en grand nombre, alors, de leurs heurts mutuels, résulte la réunion des atomes de même figure et de forme semblable, et leur réunion tourbillonnante engendre les astres que la nécessité fait croître et périr »

Leucippe d’Elée, cité par St Hippolyte, « Réfutation de toutes les hérésies »

Par un saut conceptuel que nous n’hésiterons pas à qualifier de rupture épistémologique, portons quelques milliers d’années plus tard et intéressons nous aux forces qui régissaient cet univers en plein chaos.
Outre la force du désespoir que nous avons évoqué au chapitre précédent, il existait et existe toujours, puisque nous n’avons pas eu l’intelligence d’en découvrir de nouvelles, quatre forces fondamentales dans l’Univers :
La force Electromagnétique,

qui apparie, ou dans d’autres capitales Européennes, les particules de charges opposées, à savoir positive (+) et négative (-). En effet il n’y a pas que dans les couples, comme le mien ou le votre que les contraires s’attirent, voire dans le microcosme littéraire que mes confrères satyres. Ainsi le proton, positif par essence attire ostensiblement l’électron, négatif par désoeuvrement. Un neutron n’attirant rien hormis quelques mouches lorsqu’il s’avère fumant.
La force gravitationnelle,

due à l’accélération de la pesanteur. Cette expression consacrée qui désigne la gravité donc, ne lasse de surprendre : un simple contre-exemple suffira à le démontrer.
Lors de mes dernière vacances en tandem et en Algérie, nous pédalions insouciants avec ma moitié (SIC), et cette dernière se vit violemment prise à partie par une soudaine surcharge pondérale due essentiellement à l’absorption massive de semoule de blé dur. Ceci fit dans les faits sensiblement baisser notre moyenne au lieu de la diminuer comme l’aurait voulu la théorie.
La mise en évidence et la formalisation de cette force gravitationnelle est diachroniquement et par ordre d’entrée au Panthéon des sciences hétérogènes, due à Isaac Newton et Marcel Gotlib.

Les forces nucléaires fortes et faibles
Eminemment coercitives dans leurs débuts, ces forces eurent, malgré leur violences extrême, quelques difficultés à s’imposer et ce pour deux raisons :
du fait de l’absence d’un média correct pour communiquer, rappelons qu’il y avait à peu près strict’ment qu’dalle dans le secteur,
et du fait également de l’agitation thermique et ostensible de toutes les particules, engendrées par l’explosion initiale. Car à la différence des peuplades indigènes de l’hémisphère Sud, au lieu de les rendre indolents, cette chaleur fit plus qu’énerver ces éléments, tout emprunts d’un puéril enthousiasme et d’une juvénile acné.

La Cellule

‘Oh God, My precious little grey cells are becoming pink‘
– ‘ Damned , you’re pissed again my poor Poirot …’

AGATHA CHRISTIE
‘The mysterious  Rhododendron’

Introduction

La Cellule est le plus petit maillon de la grande et merveilleuse chaîne de la Vie. Elle se situe, de par sa taille, entre l’atome (de Savoie ou non) et le Lombric. C’est un organisme rudimentaire et néanmoins vivant, à l’instar de certains agriculteurs Moldaves. La Cellule est le théâtre de réactions chimiques insoupçonnées, ce qui la fait assimiler par certains biologistes qui ne reculent pas devant les métaphores audacieuses, à une véritable ‘petite usine chimique ‘.
Nous nous bornerons , dans le cadre de cet ouvrage, à l’étude des Cellules Animales, les Cellules Végétales étant exactement les mêmes,  mais en vert.
Les Cellules sont généralement minuscules, surtout chez les Nains et les Bébés. Elles ont la particularité de se reproduire à une vitesse folle,  surtout chez les lapins et les pays en voie de développement. Ces spécificités étant énoncées, intéressons nous maintenant au cas général.
 Description de la Cellule

La cellule est patatoïde, ce qui n’est pas du tout un jugement de valeur, mais une caractéristique spatiale. Elle est entourée d’une membrane perméable, non seulement à l’analyse  mais également à une palanquée de virus. Cette membrane est appelée Membrane Cellulaire ce qui dénote déjà, le peu d’originalité de ce simplissime organisme. La membrane Cellulaire donc, permet les échanges entre l’intérieur de la Cellule et l’extérieur, appelé Milieu Intérieur, car dans le corps humain comme ailleurs tout est relatif.
Ces échanges sont principalement de deux types :
–  Absorption de substances énergétiques nécessaires au métabolisme de la cellule (sucres, oxygène et parfois pâtes fraîches)
– Ejection des résidus superflus.
C’est la différence de concentration entre l’intérieur et l’extérieur qui permet ces échanges, et permet aussi d’atteindre un équilibre auquel la Cellule aspire à juste titre. Ce phénomène s’appelle l’Osmose  et la force qui en est responsable : la Pression osmotique.
Au niveau Macroscopique , il existe une Pression Asthmatique qui n’a rien à voir, mais représente une Manne céleste pour les Allergologues et étouffe cependant  nos contemporains.
Sans effort de recherche particulier, on trouve au centre de la Cellule, un Noyau. On devine aisément que ce noyau est entouré d’une Membrane Nucléaire. Il est le siège de l’hérédité et contient toutes les informations qui constituent notre Patrimoine génétique. On notera que ce patrimoine est exceptionnel en ce sens qu’il est un des seuls patrimoines, à ce jour, non soumis aux droits de succession.
Parenthèse génétique

Pour simplifier, on peut dire que les Gènes se composent essentiellement d’une chaîne d’acides Aminés : Adénine, Guanine, Cytosine et Thymine, se succédant dans un ordre pseudo-aléatoire et ayant bien sur la forme d’une double hélice auto-imbriquée suivant l’axe vertical, constituant tout simplement l’Acide desoxyribonucléique. On aime à citer à ce propos les célèbres paroles de WATSON à CRICK, co-découvreurs de cette molécule :
–    «Mais qu’est ce que c’est que cette saleté de molécule en double hélice auto-imbriquée de quatre acides aminés en séquence pseudo-aléatoire, Putain de bon Dieu de merde!! CRICK?? »
–    «Elémentaire mon cher WATSON c’est de l’acide désoxyribonucléique …’.
Dans ces gènes, se trouvent codées, non seulement les traces de notre évolution passée, de la cellule jusqu’à l’homme, mais également les règles qui déterminent notre évolution future. On cite souvent le cas d’un biologiste Belge Van Movai de Verlaine, qui s’est tranché la tête puis pendu, quand il a découvert qu’un des gènes qu’il avait subrepticement prélevé à sa belle mère lors d’un repas dominical, révélait qu’elle serait centenaire.
Certains médiums, lors de consultations, utilisent déjà les gènes à la place du marc de Café, et peuvent vous indiquer sans trop d’erreurs les caractères que vous avez hérités de vos Parents.
On vous jettera ainsi, à la face et à brûle pourpoint que vous avez les yeux bleus, les cheveux blonds, etc., ce qui peut vous faire faire l’économie d’un miroir. Les plus talentueux d’entre eux parviennent même à vous décrire physiquement sur simple photo (couleur). La communauté scientifique s’émeut déjà de l’utilisation abusive, déraisonnable, voire populaire de ces nouvelles techniques génétiques.

D’aucuns analphabètes sans vergogne, disent que c’est DIEU (Obscur alchimiste médiéval) qui a posé les fondements de la génétique moderne. Il n’en est rien, c’est Gregor Johan MENDEL chanoine régulier de saint Augustin à BRÉNN, ce qui ne nous avance pas beaucoup.
Or donc, ce père sévère, aux pieds fragiles, dans un couvent perdu sur d’austères terres en friches  de la riche Autriche, persévère. Il s’obstine sa vie durant à faire se reproduire des petits pois, tache ô combien ardue quand on connaît la libido ténue de ce sympathique petit légume. Il aboutit donc, après cinq tentatives réussies d’accouplement de ces légumes en captivité à des spécimens rares : cubiques , polyédriques, et certains plats et rectangulaires. Sur ce maigre échantillon, de la taille d’un comédon de mouche pour un statisticien moderne, il fit de probantes conclusions sur l’existence des gènes, la transmission des caractères (ce bien avant le Télex) et posa simultanément, les bases de la génétique moderne et ses bagages, car il était enfin arrivé au bout de ses conclusions. Il conclut également, mais plus discrètement, que l’on pouvait obtenir n’importe quoi à partir de n’importe quoi. Depuis, dans cette brèche récemment ouverte, se sont engouffrés, tels les moucherons dans une bouche de cycliste, bon nombre de généticiens contemporains. De fait, on arrive maintenant à obtenir n’importe quoi mais à partir d’éléments bien déterminés, ce qui constitue un net progrès.

La reproduction

C’est une caractéristique de tous les êtres vivants, que de se reproduire. Ceci nous permet de déterminer que les Lapins sont des êtres vivants (du moins jusqu’à l’ouverture de la chasse), que les pianos à queue sont des êtres inertes, et que les eunuques ne méritent pas de vivre.
La reproduction s’effectue, sauf dispense, entre partenaires de même race, et donne un spécimen de race identique. Autrement dit , les Chiens ne font pas des Chats , mais des Chiens, si aucun seau d’eau censeur n’intervient .
La reproduction cellulaire peut scientifiquement se résumer ainsi : je pose une cellule, je divise par deux, je ne retiens rien,et il reste deux cellules. Cette division s’appelle la Mitose, de mi  qui veut dire moitié et de ‘tose’, le cri de défi que pousse la cellule à ce moment crucial de sa triste vie. Suivant ce processus, le nombre des cellules croit excessivement rapidement voire exponentiellement ainsi que l’ont déjà calculé les spécialistes de calcul de limite des suites géométriques que nous sommes. Seules les cellules du Parti, échappent à cette loi inflationniste et seraient pour leur part en inquiétante régression.
Certaines anomalies peuvent se produire durant la reproduction et on obtient alors un Mutant, petit être fragile qui à l’instar du vilain petit canard, est mal accepté par ses malheureux parents. Citons pour mémoire, quelques exemples célèbres de mutants : le vénal ‘Surfer d’argent’, le susceptible ‘plat de lentilles convexes’, et le coloré et néanmoins ludique ‘nain jaune’.
Au risque de me marginaliser par rapport à certains de mes éminents collègues, je ne rangerais pas le ‘slip kangourou’ dans cette catégorie. En effet, ce capillophile asexué est à mon humble avis, le résultat d’une hybridation étymologique, viable mais non féconde,   entre un marsupial et un short de pénis.